6/ Le CRIM, l’ambassadeur et la sous-préfète.

Le CRIM, l’ambassadeur et la sous-préfète.
Novembre 2009.

 

Les «  « travaux du CRIF musulman » : ces soirées qui préparaient l’accouchement du « CRIM : le Conseil représentatif des institutions musulmanes », ces réunions nocturnes dans les salons dorés d’une très généreuse ambassade arabe sur la plus belle avenue du monde. Les échos que j’ai eus, par des amis ou des imams qui avaient pris part à cette « affaire », m’ont conforté dans mon choix. Il est honteux de se réunir dans ce nid douillet, qui est en fait l’excroissance d’un territoire étranger et lointain, pour critiquer son propre pays et sa composante juive avec la bénédiction sournoise de son propre État, puisque la cheville ouvrière entre l’ambassade et l’Élysée, entre la communauté musulmane et la oumma (la nation musulmane) était un sous-préfet français.


L’ambassade, qui a « beaucoup de sous », est pratiquement devenue une sous-préfecture qui œuvre pour souder la communauté musulmane. Une partie de la communauté nationale a été, pendant plusieurs réunions, sous-traitée à des diplomates étrangers ; une partie de la souveraineté nationale a été, pendant plusieurs semaines, soustraite par les propriétaires d’un millier de mètres carrés consulaires. Malgré la présence dans ces réunions d’intellectuels brillants, d’imams irréprochables, de militants respectables, le décor et ses drapeaux, ainsi que la partition, avaient été fixés d’avance. La date de la cérémonie de l’accouchement avait été même annoncée. La République était sourde, sa voix était couverte par la cacophonie incantatoire, par les émanations de l’encens allumé pour parfumer et l’ambassade et la puissance invitante (l’hôte était un émirat !), couverte par la calomnie allumée contre les absents, contre les défenseurs des Lumières, contre les républicains anticommunautaristes, contre une « certaine » France. La France que j’aime.


Ce nid douillet s’est révélé être un souk d’incantations interminables contre les souffrances que la France infligerait à notre communauté, et d’accusations abominables contre une autre communauté sous prétexte qu’elle voudrait rester la seule organisée et puissante. Les soupirs communautaires se mélangeaient sournoisement et lamentablement aux sourires consulaires. Tout le monde mélangeait tous les sujets : les souvenirs du colonialisme avec le soulèvement de l’intifada ; la prétendue soumission de l’État français au lobby juif avec les présumés soulèvements identitaires lors des émeutes urbaines ; les soucis de la vie quotidienne (certains ont apporté leurs CV) avec les souhaits de construire le Califat (certains se sont emportés en citant des versets ou des sourates). Certains se sont comportés comme des demandeurs d’emploi, d’autres comme des donneurs de fatwas. Ce nid douillet s’est révélé « couver » un projet souillé, mais ce qu’on a voulu « pondre » n’est pas mort. Où étaient les gardiens de la souveraineté, de notre souveraineté qui est le soubassement de notre République ?


N’était-il pas légitime de soupçonner ces réunions souterraines de cacher l’inavouable ? Tout ce que l’on cache entraîne naturellement beaucoup de questions. Ceux qui y répondent en qualifiant ces réunions souterraines de complots sont-ils des réalistes, des souverainistes ou des racistes ? Ou bien le terme « complot » est-il seulement réservé aux « trucs » organisés par des Maghrébins ou des Perses ?


Sinon, quelle est la relation entre un sous-marin diplomatique et des sous-fifres préfectoraux ?
Qui a permis cela ?
Qui a sous-loué la gestion de la communauté musulmane à cette ambassade qui ne cesse d’acheter des palaces et des actions du CAC 40 ?
L’ambassade a-t-elle soudoyé les valeurs de la République ?
Si c’est une dérive, alors que la dérive soit punie ! Sinon, il ne faudra pas venir protester si l’ambassade iranienne fait la même chose. Sauf que les musulmans libres seront toujours là pour protester et résister. »


Extrait du livre « Pour l’islam DE France »PP 98-100.

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